ne pomme contient en moyenne 78,5 % d’eau. Cette eau est extraite du sol par les racines du pommier pendant la saison active, soit, en gros, entre avril et octobre. Le reste du fruit que l’on peut appeler la matière sèche est principalement constitué
par deux groupes de produits chimiques : des oses dont le fructose et le glucose, et de la cellulose qui constitue ce qu’on appelle communément les fibres du fruit.
Si l’on s’intéresse à la matière sèche de la pomme, c’est-à-dire à ce que le pommier a fabriqué pendant la saison de croissance du fruit à l’exclusion de l’eau, celle-ci est constituée en moyenne de 9,6 % de cellulose dont la formule brute est (C6H10O5)n (fraction jaune sur le dessin ci-contre) et de 79,6 % d’oses dont la formule brute est C6H12O6 (fraction rouge). (Composition moyenne).
(Source : https://ciqual.anses.fr/#/aliments/13039/pomme-pulpe-et-peau-crue)
Cette répartition permet de calculer la teneur totale en carbone du fruit. Je vous fais grâce du calcul pour aller directement au résultat : cette teneur est finalement d'environ 40 % .
Mais d’où vient le carbone qui constitue donc environ 40 % de la matière sèche de notre pomme, ce qui n'est pas rien ? Eh bien, tout simplement du CO2 de l’air. Les feuilles du pommier transforment en effet lentement au cours de la saison active le CO2 atmosphérique en matière carbonée nutritive qui sert à fabriquer, au cours de sa croissance, la matière sèche du fruit, c’est-à-dire la partie nutritive de la pomme. Et lorsque vous consommez une pomme, vous vous nourrissez donc avec des produits qui proviennent directement du CO2 de l'air que d’aucuns s'obstinent pourtant à qualifier de gaz polluant…
Je pense que si nos chères têtes blondes, littéralement gavées de notions alarmistes par un discours éducatif exclusivement à charge contre ce pauvre gaz savaient que le CO2 constitue la matière première (en chimie, on dit le précurseur) obligatoire des fruits et des légumes qu’elles consomment, elles changeraient probablement de position vis-à-vis de ce gaz. En effet, sans CO2, plus de fruit, plus de légume… En fait, sans CO2, plus de vie sur Terre. Et il faut un minimum de CO2 dans l’air pour que le règne végétal, généreux fournisseur de la nourriture du règne animal puisse survivre. Le prochain paragraphe vous donnera plus d’éléments au sujet de ce principe.
l’occasion de la récente journée de conférences/débats organisée par l’Association des Climato-Réalistes le 7 décembre 2017 à Paris, Patrick Moore, cofondateur du mouvement Greenpeace nous a présenté une théorie fort intéressante concernant l’évolution à long terme de la teneur atmosphérique en CO2. (Je n’avais d’appareil photo que mon téléphone, et je n’étais pas très bien placé, aussi je vous prie de m’excuser pour la qualité de l’image ci-dessous).
Cliquer sur l'image pour voir un zoom sur le graphique présenté par Patrick Moore
L'idée présentée par Patrick Moore, c’est qu’en l’absence de l’Homme et pour des raisons géologiques, le taux atmosphérique en CO2 diminue régulièrement (et linéairement comme le montre la courbe projetée derrière l’orateur et Benoît Rittaud) depuis environ 160 millions d’années, en particulier pour la raison que la production des volcans se tarit peu à peu. L’ennui, c’est que lorsque ce taux passera en-dessous de 150 ppm, les plantes n’arriveront plus à se nourrir suffisamment de ce CO2, et qu’en conséquence, elles disparaîtront, et avec elles toute la vie à la surface de la Terre, parce que la vie animale que nous connaissons se nourrit, directement ou indirectement, à partir des végétaux. Cependant, grâce à l’homme et ses émissions dites polluantes de CO2, ce seuil terrible a été sensiblement repoussé (de plusieurs millions d’années). La planète, puisqu’il est d’usage d’appeler ainsi l’ensemble des organismes vivants constituant la biosphère, doit donc à l’Homme une fière chandelle, même si ce dernier n’a absolument pas eu conscience de sauver toute la vie sur Terre en brûlant rapidement les ressources carbonées fossiles de la planète. Je suis à peu près persuadé que peu de monde l’avait vu comme ça…
Je pense aussi que quelles que soient les mesures prises au XXIème siècle pour contenir les émissions de CO2 mondiales, l'horizon fatidique des 150 ppm finira un jour par se profiler. A ce moment,'il faudra (ironie suprême) que l'Homme invente un moyen pour remonter ce taux qu'il s'efforce actuellement de baisser. J'imagine bien des batteries innombrables d'éoliennes fournissant de l'énergie à des fours de pyrolyse du calcaire qui décomposeront ce composé (heureusement abondant) afin de produire du CO2 et de la chaux (qu'il faudra bien stocker quelque-part, par exemple à Bure dans la Meuse), et j'imagine l'armée des manifestants contre le stockage de ce dangereux produit, cette fois éternel... (Je parle de la chaux, en comparaison avec les déchets nucléaires qui ont la bonne idée d'avoir une demie vie plus convenable...)
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Origine : https://www.planetoscope.com/cereales/190-production-mondiale-de-cereales.html |
Pour élargir un peu le débat sur la pomme et le CO2, n'avez-vous jamais été frappés par le fait que les rapports successifs du GIEC voient les conséquences du réchauffement climatique de quelques degrés systématiquement et exclusivement négatives ? Pour ce qui me concerne, la chose m'a toujours interpellé, et c'est pour moi un indicateur assez sûr de l'aspect très orienté des nouvelles climatiques que l'on présente au public. En effet, la simple logique nous indique qu'il n'y a aucune raison que la température moyenne du Globe au 19ième siècle qui sert maintenant de référence n'ait été la température optimale d'une sorte de paradis terrestre perdu. Voici d'ailleurs ce qu'en pense Michael Griffin qui fut directeur de la NASA :
"Supposer que le réchauffement climatique est un problème, c'est supposer que le climat de la Terre aujourd'hui est le climat optimal, le meilleur qu'on puisse avoir ou qu'on ait jamais eu, et que nous devrions prendre des mesures pour nous assurer qu'il ne changera pas. Je voudrais bien savoir à quelles personnes il faudrait accorder le privilège de décider que le climat d'aujourd'hui est le meilleur pour tous les autres êtres humains. Je pense que c'est un point de vue plutôt arrogant".
Le coté orienté des prédictions du GIEC saute aux yeux depuis que l'on s'est aperçu, grâce aux images satellites, que la Terre avait nettement reverdi au cours des quelques dernières dizaines d'années (en fait, depuis les premières photos satellites). La Terre qui reverdit, c'est la conséquence de l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique. C'est la reconquête de certains déserts, et l'amélioration des rendements de production des végétaux en général, et des denrées alimentaires essentielles en particulier. D'ailleurs, les statistiques sont formelles : contrairement aux prédictions très pessimistes, la production de céréales ne cesse d'augmenter. Eh bien, malgré une lecture attentive des différents rapports du GIEC, cette bonne nouvelle semble avoir complètement échappé à ces experts...
De ces deux exemples, je pense qu'on peut tirer les deux conclusions suivantes :
- Contrairement à ce que les prédicateurs verts nous serinent en permanence, les choses ne sont pas tout à fait celles que les médias du monde nous présentent.
- Le genre humain n’est définitivement pas aussi malfaisant qu’on veut bien le dire.